“Au service militaire, quand on était en manœuvres et qu’on nous livrait un pot-au-feu un peu gras, on nettoyait nos gamelles avec de la prêle des champs et un peu de sable: hop, la graisse partait comme de rien! C’est la silice contenue dans la plante qui en fait un formidable torchon de nettoyage. Autrefois, on utilisait couramment la prêle des champs pour polir les métaux, faire briller les chaudières et astiquer les cuves de laiterie. La plupart de ses surnoms germaniques font référence à cet usage, de Zinnkraut (herbe à étain) à Pfanneputzer (nettoie-marmite). En ébénisterie aussi, on l’utilisait en guise de papier de verre extrafin pour les dernières finitions.

Car la prêle ponce, mais ne raye jamais.»